dimanche 31 janvier 2010

Stuffed squash, by Kristina Baverstock


La courge farcie végétarienne de Kristina Baverstock

Dans la famille de Kristina, originaire du Minnesota (Etats-Unis), la courge a une place particulière. En novembre, la famille se rend dans une ferme faire les provisions qu'elle rapporte comme des trésors. Les courges sont très variées, de forme, de couleur, de texture et de goût.
Nous sommes à New York, au nord de Harlem. Nous marchons Kristina et moi sur Amsterdam Avenue à la recherche d’une magasin de légumes pour faire les courses. Kristina veut cuisiner une courge farcie ce soir-là. Rien sur Amsterdam avenue, nous essayons Broadway. Le fond de l’air est très froid, c’est le 3 janvier. Nous marchons bravement contre le vent et en arrivant sur Broadway avec la 145 rue, nous trouvons enfin ce dont nous avons besoin dans le quartier portoricain :
- deux courges (pour 4 personnes)
- des épinards
- du cresson
- des noix de cajoux
- des oignons
- une tasse de riz complet déjà cuit

Couper les courges en deux, et vider les graines et une partie de la chair (réserver les graines pour les faire griller avec du sel, et la chaire pour une soupe par exemple, ou des raviolis)

Les enduire d’huile d’olive, les mettre à l’envers dans un plat et les faire rôtir à four chaud jusqu’à ce que la chaire soit tendre.
Pendant ce temps, préparer la farce. Vous pourrez alors exercer votre créativité, utiliser ce que vous avez sous la main.
Couper et faire revenir les oignons dans l’huile d’olive, ajouter les épinards, le cresson, une tasse de riz complet déjà cuit, les noix de cajou concassées et les épices que vous voulez. Sel, poivre et un jet de vinaigre balsamique ou de citron.
Tapisser l'intérieur des courges de fromage râpé et les remplir de farce. recouvrir de fromage. Et faire gratiner au four.
La grand-mère de Kristina ajoute des champignons et parfois des noix de pécan.


Original english version by Kristina Baverstock :

1 or 2 squashes of any edible variety.
Cut into halves and scoop out the seeds and innards. Brush with olive oil and place face down on a pan. Roast at a high temp (400 Fahrenheit is what I use) until the flesh is well cooked to be tender.
Meanwhile, create the filling.
I used diced onions, spinach, watercress, cooked brown rice, broken cashews and some herbs and spices.
I sautéed the onions in olive oil, then added the spinach when they were beginning to turn white. I then added herbs and spices and the watercress (chopped) followed by the cashews. Finally I added some balsamic vinegar. I set this aside and wait for the squash to be all the way cooked through.
Once it is cooked, I put a cheese (preferably a nice one but any cheese will do) layer inside the bowl of each squash. after that I stuff the spinach mixture inside the bowls until slightly over full and top with more cheese.
Then simply bake it until the cheese is nice and melty!
Hope this makes sense, I am not great at writing up recipes. Let me know if I need to add more.
Everything is adjustable, such as using any kind of grain in place of rice. My grandma uses wild rice and brown rice. She also uses mushrooms and pecan nuts sometimes in the stuffing.

dimanche 17 janvier 2010

La saison des châtaignes II : Le gateau aux marrons de Rosa « Fantastisca », par Carmen Wullschleger



C’est un dimanche d’octobre particulièrement doux. Nous dînons chez Moni, sur la terrasse, sa cousine Nicole et son amie Carmen viennent d’arriver de Zurich. L’ambiance est joyeuse, on écoute Feist « How many acres how much light, Tucked in the woods and out of sight » on discute, je fais un fondant au chocolat « shaboom shaboom » et je leur explique que c'est la recette d'une amie que j'essaie pour ensuite la publier sur le blog. Je leur explique aussi l’idée de ce blog, d’écrire sur la transmission des recettes, qu’on tient toujours de quelqu’un, une grand-mère, une mère, un ami, et que la recette devient ensuite étroitement liée à celle ou celui qui nous l’a donné. Carmen évoque le gâteau aux marrons de sa grand-mère Rosa «Fantastica» Kiesinger.

Ingrédient :
1 jaune d’œuf + 4 œufs montés en neige
150g de sucre en poudre
100g de beurre fondu
150g de noisettes pilées
200g de crème de marron

Monter les blancs en neige. Mélanger tous les ingrédients et incorporer les blancs délicatement. Faire cuire 30 mn, four à 200°.
Au moment de servir : ajouter une cuillère de crème fouettée sur chaque part.
Variante : couper le gateau en deux, le fourrer d’une couche de purée de marron avant de le refermer.


Un peu plus tard, sur la terrasse, on parle des chansons qu’on écoute en boucle quand on a un chagrin d’amour, et Nicole chante «Unbreak my heart, say you love me again… » Repete «Unbreak my heart, say you love me again… » Repete «Unbreak my heart, say you love me again…»


Photo honteusement volée sur le très beau site Fred kitchen

lundi 11 janvier 2010

Le Globe Trippin, Harlem. Rencontre avec Georgia Scott.





Vendredi 1er janvier 2010, Harlem New York. Il fait très beau quand nous sortons vers midi pour prendre un café. Ca prend un block pour être sur Amsterdam avenue, et un autre block pour rejoindre le Globe Trippin Café.
C’est un tout petit endroit, avec un canapé zébré, une bibliothèque, une table et un comptoir de démonstration où sont exposées des pâtisseries qui ressemblent à des reproductions japonaises au couleurs parfaites. Tout est appétissant. Liz et Nina commandent des cafés et des gâteaux aux noix et caramel fait maison, je commande un jus d’orange et une soupe au poulet et nous nous installons à l’unique table. La femme qui nous reçoit m’avertit : la soupe est épicée mais délicieuse. Parfait.
Le décor est trop beau, je me sens comblée de cette rencontre et je le dis à la femme qui nous apporte notre commande. Je goûte la soupe, c’est rien de le dire, la soupe est délicieuse. Je le dis à notre hôte. Elle me remercie. Liz décide de commander une soupe aussi et Nina commande des "collard greens". J’essaie de deviner ce qu’il y a dans cette soupe, mais le goût est nouveau et je peine. Je demande : Le goût fumé, ça vient d’où ? Elle me répond : « Ah c’est un secret. C’est ma propre recette ». Et elle ajoute : « Il y a des herbes qui donne ce goût et d’autres ingrédients peu habituels ». Ok. Je savoure. Je cherche encore. J’essaie à nouveau, je lui parle de mon blog. Elle dit : « Rien de ce qu’il y a dedans n’est ce qu’il semble être ». Elle hésite et dit encore : « Tout ce que je peux dire c’est qu’une partie de qu’on goûte vient de la bière. » Nina demande quelle type de bière, et elle répond : « En général, je préfère utiliser de la Corona mais quand je n’ai plus d’argent j’utilise de la Budweiser. » Nous finissons ce qui me semble un vrai festin et nous parlons un peu avec Georgia. Elle nous demande d’où on vient, elle me parle de Saint-Jean-de-Luz où elle avait pensé ouvrir un restaurant mais que la vie en a décidé autrement, elle me demande l’adresse de mon blog, je prends son adresse email et avant de partir nous la remercions d’être ouvert le premier janvier. Elle nous dit que c’est parce qu’elle n’a pas de famille à New York, alors elle s’est promis d’être ouvert les jours comme ça pour les gens loin de leur famille. Voilà tout l’esprit et la saveur de cet endroit. Just beautiful.

The Globe Trippin, 1689 Amsterdam Ave, New York, NY 10031

*Georgina Scott est l’auteur d’un livre appelé "Headwraps: A Global Journey", disponible sur amazon.com


English translation:
Friday, January 1st, 2010, Harlem NY. Weather was beautiful when we went out to have some coffee. We walked a block to be on Amsterdam avenue, and an other block to came into the Globe Trippin Café, a small and cozy place, with a zebred sofa, a library of books for sale, a unique table and a deli case showing a choice of perfectly homemade baked goods. Liz and Nina ordered some coffee and a homemade bar with nuts and caramel on top, I ordered an orange juice and a chicken soup. The woman warned me : "The soup is a little spicy but delicious". It was perfect.
The woman brought the food. I tried the soup; no doubt, it was really delicious! We told the woman about it. She thanked us.
Liz decided to order a soup as well. I tried to guess what was in the soup but it was a new taste, and it was hard to say. I asked where the smoky taste came from. She answered evasively that it was her own recipe, and she added "There are some herbs". Ok. I savoured the soup. I tried again to ask her. I explained to her about the blog of recipes. She said : "Nothing in there looks to be what it is". She hesitated and added : "All I can say is that most of what you taste is beer." Nina asked what kind of beer and she answered : "I prefer to use Corona but when I am out of money I use Budweiser". Before we went she asked us where we came from. She told us about Saint-Jean-de-Luz in France where she once wanted to open a café, she asked for the address of the blog and gave me her email address. Before leaving we thanked her for being open on the first day of the year. She told us that she did not have family in New York, and that she promised herself to be opened on those kind of days for the people living far from their families. And about this place : just beautiful and a bit of soul.
*Georgina Scott is the author of "Headwraps: A Global Journey", available at amazon.com